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Prise en charge endométrioses

Qu'est-ce que l'endométriose ?

L’endométriose est une maladie souvent évolutive, laquelle des îlots de muqueuse utérine s’implantent en dehors de l’utérus. Les foyers d’endométriose siègent le plus souvent dans le bas-ventre (par exemple sur le péritoine, dans les ovaires, l’intestin ou la vessie. Les foyers d’endométriose sont soumis à l’influence des hormones du cycle menstruel. De même que la muqueuse utérine normale – également appelée «endomètre», les foyers d’endométriose se développent de façon cyclique et saignent.

Prise en charge endométrioses

Qu'elle est l'origine de cette maladie ?

On ignore toujours pourquoi une endométriose apparaît. Le risque est augmenté quand les règles durent longtemps ou les cycles sont raccourcis. Cependant, il existe aussi des facteurs génétiques et des toxiques de l’environnement, comme par exemple la dioxine, qui pourrait prédisposer à l’endométriose.

On entend par «menstruation rétrograde» le fait que, pendant les règles, une partie du sang menstruel s’écoule dans la cavité abdominale via les trompes. Ce phénomène joue un rôle important dans la survenue d’une endométriose. Ce sang contient en effet des cellules de muqueuse utérine (endomètre) qui sont viables. Si la muqueuse (endomètre) présente une résistance accrue ou si la femme souffre d’une certaine faiblesse du système immunitaire, les cellules de la muqueuse peuvent survivre dans la cavité abdominale et adhérer au péritoine, voire s’implanter.

Il existe 4 stades d’atteinte endométriosique qui se calcule en fonction de l’étendue, de la profondeur et des adhérences ce qui donne un score AFS allant de :

  • 1 à 5 pour le stade I (Minime) 
  • 6 à 15 pour le stade II (Modérée)
  • 16 à 40 pour le stade III (Moyenne)
  • > à 40 pour le stade IV (Sévère)

Quels sont les symptômes de l'endométriose ?

Le symptôme qui prédomine est celui de douleurs du bas ventre survenant pendant les règles et dont l’intensité est importante. Parfois viennent se rajouter d’autres douleurs survenant dans des situations particulières, par exemple après un rapport sexuel, lors des mictions ou des défécations.

symptômes de l'endométriose

L’endométriose provoque presque toujours des troubles initialement assez légers puis de plus en plus intenses et parfois même intolérables (douleurs pelviennes chroniques, uniquement cycliques puis douleurs permanentes). Le retentissement de l’endométriose sur la fertilité spontanée d’une femme est variable. La perturbation de la fertilité dépend du degré de sévérité de la maladie dans le cas considéré.

Comment se fait le diagnostic ?

échographie endovaginale

Le diagnostic est évoqué au cours de la consultation après interrogatoire et examen de la patiente. Des examens comme l’échographie, l’échographie endovaginale, l’IRM permettent souvent d’apporter des précisions diagnostiques importantes. La coelioscopie est parfois nécessaires pour l'affirmer. Cet examen, nécessitant une intervention chirurgicale, n'est cependant pas toujours proposé en première intention.

Quels sont les traitements médicaux ?

Les traitement de cette maladie est toujours personnalisé et dépend de nombreux facteurs : âge, désir de grossesse, intensité et type des symptômes… Les antalgiques sont bien sur utilisés pour soulager les douleurs. Différents traitements hormonaux sont prescrits au long cours pour atténuer les symptômes et l’évolution de la maladie (progestatifs, oestroprogestatifs, stérilet Mirena ; danazol, analogues de la LHRH…). En cas d’association à une infertilité, là encore c’est une prise en charge personnalisée du couple qui sera proposée (chirurgie, inséminations, FIV…).

En quoi consiste la chirurgie de l'endométriose ?

Il s’agit le plus souvent d’interventions menées par coelioscopie. L’intervention a l’avantage de réaliser un diagnostic mais également de faire un traitement qui consiste à enlever ou à détruire les implants d’endométriose situés dans le petit bassin ou dans l’abdomen. Le geste réalisé dépendra donc de la localisation des implants. Les résultats de cette chirurgie évalué par de études cliniques montrent une amélioration nette de le symptomatologie douloureuse et de la fécondité (70 % à 100 % des patientes ressentent un soulagement immédiatement après la chirurgie).

Dans certaines formes graves (endométriose profonde, endométriose digestive ou urinaire), l'exérèse complète des lésions amènera le chirurgien à effectuer des gestes difficiles avec un risque réel de complications dont il est indispensable que la patiente soit informée avant l'intervention. En l’absence de désir de grossesse il peut être nécessaire de procéder à l’ablation de l’utérus (hystérectomie) et des ovaires pour empêcher toute stimulation hormonale.

L'opération a t-elle des risques pour la fertilité ?

Le risque pour la fertilité existe surtout lorsque la maladie touches les ovaires sous la forme de kystes que l’on nomme endométriomes. L’ablations ou la destruction de ces kystes peut parfois conduire à une altération de la fonction et de la réserve ovarienne en follicules pouvant déboucher sur une insuffisance ovarienne. Avant de procéder à ce type d’intervention il convient d’évaluer la fonction des ovaires par des dosages hormonaux (AMH) et une échographie) (comptage folliculaire).

En cas de risque avéré d’insuffisance ovarienne il peut être proposé une préservation ovocytaire puisque les ovocytes peuvent être aujourd’hui préservés par vitrification ovocytaire pour être secondairement utilisés (technique proche de la FIV classique).

endométriomes

Après une opération la maladie peut-elle récidiver ?

Oui car il s’agit d’une maladie dépendante des hormones féminines et du cycle menstruel. Il n’y a donc pas de traitement définitif de l’endométriose. Chaque patiente doit être informée et « éduquée » à la connaissance de la maladie. Le plus souvent et en l’absence de désir de grossesse on conseille une prise hormonale (progestatifs ou estro-progestatifs) au long cours qui diminue significativement les risques de récidives.

Qui sont les centres experts de l'endométriose ?

Il y a aujourd’hui une volonté des pouvoirs publics (ARS), des sociétés savantes, et des praticiens spécialisés de favoriser l’existence et de créer des centres référents, experts pour prendre en charge les patientes atteintes de cette maladie.

En effet la prise en charge de cette maladie nécessite le plus souvent l’intervention de plusieurs spécialistes : gynécologues, radiologues, spécialistes en procréation, chirurgiens urologues et digestifs.

Cette collaboration se concrétise dans notre pratique de centre expert en particulier par l’existence de Réunions de Concertation Multidisciplinaires (RCP) qui sont dans notre structure mensuelles et qui rapproches des praticiens de l’hôpital privé La Casamance, de l’hôpital St Joseph et de la Clinique Beauregard.